Principe de fonctionnement d’un baselayer en laine mérinos
Certains fabricants se sont inspirés de la nature et plus précisément de nos amis les moutons pour fabriquer un baselayer plus performant en terme de confort thermique et olfactif. Il faut dire que la nature est sacrément bien faite… Qui peut dire qu’il a déjà vu un mouton claquer des dents en plein hiver ?
L’espèce de mouton dont la laine est utilisée pour la fabrication des baselayers, c’est le Mérinos. C’est un mouton qui produit une laine très fine pour un confort très doux et agréable contrairement à la laine classique.
La laine mérinos est un excellent isolant thermique capable de conserver la chaleur corporelle et qui peut absorber jusqu’à 30 % de son poids en eau avant de devenir humide. Cela permet de capter la transpiration au niveau de la peau et de l’évacuer tout en gardant le corps au sec et donc chaud.
Côté odeur, la laine est très respirante et naturellement antimicrobienne. Elle va donc limiter la prolifération des bactéries à l’origine des mauvaises odeurs. Tu peux donc porter le même baselayer en laine plusieurs jours d’affilés sans que tout le monde se retourne sur ton passage.
Mais attention les baselayers en laine mérinos présentent également des inconvénients. Ils sont plus fragiles que les baselayers synthétiques et sèchent beaucoup moins vite.
Et dernier point qui a son importance, le prix. Et oui, élever des moutons (surtout dans des conditions respectant le bien-être animal) et transformer la laine a un coût significatif qui se répercute inévitablement dans le prix. Un bon baselayer en laine qui respecte tout le monde c’est environ 100 euros. En dessous de ce prix, il y a de fortes chances que quelqu’un soit lésé… le mouton, les travailleurs ou les rivières (et donc toi).
Impact écologique des baselayers en laine mérinos
Bien que fabriqués à partir d’une matière naturelle, renouvelable et biodégradable, les baselayers en laine mérinos peuvent présenter de nombreuses dérives environnementales :
Pour fabriquer un baselayer il faut passer par de nombreuses étapes. La production de la laine avec les élevages de moutons, la préparation de la laine (lavage, cardage, nappage, peignage) pour la transformer en fil (filature, teinture) puis en tissu (tissage) qui servira à l’étape finale de confection du baselayer. Pour chacune de ces étapes il y a du transport, de la main d’oeuvre et des produits chimiques. Il est très rare que ces étapes soient faites dans le même pays. Elle peut même voyager entre chacune de ces étapes. Plus ces étapes sont faites dans des pays ayant des législations environnementales et sociales strictes, moins cela aura d’impact.
L’élevage des moutons nécessite toujours plus de pâturages, tandis que les activités liées à l’élevage sont en grande partie responsables de la déforestation, du réchauffement climatique (émission de gaz à effet de serre) et de la pollution de l’air.
Et qu’en est-il du bien-être animal ? Les moutons mérinos (notamment australiens) doivent subir le mulesing, une ablation d’une partie de la peau située autour de la queue afin d’empêcher le développement de myiases (infections causées par des asticots). L’opération (barbare, on peut le dire) est extrêmement douloureuse pour les agneaux et engendre des séquelles, car la peau à vif favorise paradoxalement les infections. Si l’Australie avait promis de bannir définitivement le mulesing en 2010, une enquête de l’association PETA en 2018 a révélé que les mutilations infligées aux moutons sont malheureusement encore d’actualité.
Et pourquoi pas le coton ?
Le coton est une matière naturelle très utilisée dans le textile mais qui n’est pas du tout adaptée pour les vêtements techniques. Très peu respirant, il absorbe l’humidité de la transpiration et met du temps à sécher provoquant ainsi une sensation de froid très désagréable. La laine présente une respirabilité bien supérieure.
Solutions pour réduire l’impact écologique des baselayers en laine mérinos
Pour choisir un baselayer en laine mérinos éco-responsable il faut regarder en priorité les critères suivants :
D’où vient la laine mérinos ?
Vient-elle d’un élevage intensif qui pratique le mulesing ou plutôt d’un élevage à taille humaine qui veille au bien-être de ses moutons ? Pas facile à savoir… Un indice consiste à regarder si la laine utilisée est labélisée par un organisme reconnu comme RWS (Responsible Wool Standard) ou ZQ (New Zealand Merino). Ces labels vont essentiellement vérifier que les moutons sont bien traités (pas de mulesing notamment) et que les terres (pâtures) sont préservées (biodiversités, etc..).
S’assurer qu’aucune substance nocive n’a été utilisée lors de la fabrication du baselayer
Encore une fois, on va devoir faire confiance à des labels pour s’en assurer. Dans ce domaine, les deux labels à rechercher sont Oeko-Tex et Bluesign.
Les lieux de production et transformation
Les lois françaises et européennes concernant le bien-être animal, le respect social (code du travail) et le traitement des déchets et des rejets industriels (transformation) sont beaucoup plus poussées que dans d’autres pays. A ce jour il n’est pas possible de trouver un baselayer qui serait fabriqué de A à Z en France ou en Europe. Cependant certaines marques travaillent à la relocalisation progressive des étapes de fabrication. Nous aurons donc tendance à privilégier ces marques qui affichent souvent une grande transparence vis-à-vis de leurs clients.
Et quid de la laine recyclée ?
Et oui tu commences à nous connaitre, on privilégie toujours les alternatives à base de recyclage pour préserver les ressources naturelles. Alors pourquoi ne pas fabriquer un baselayer en laine recyclée ? D’énormes progrès au niveau du recyclage de la laine ont été réalisés et on voit de plus en plus de marques qui en utilisent pour des pulls par exemple. Malheureusement, le process de recyclage de la laine “broie” les fibres et les rend beaucoup plus courtes et fragiles. Elles ne seront donc pas suffisamment douces pour être utilisées dans la fabrication sous-couche technique en contact direct avec la peau.
En résumé, voici notre baselayer en laine mérinos idéal
- Merinos : labels RWS (Responsible Wool Standard) ou ZQ (New Zealand Merino), mulesing free
- Transformation : label Oeko-Tex et Bluesign
- Produit issu d’une collection permanente (présent année après année dans le catalogue)
- Social : fabriqué dans un pays avec un code du travail qui protège les ouvriers…il n’y en a que trop peu ou une usine Fair Wear Foundation ou Fair trade certified.
- Environnement : transformation et fabrication dans un pays proche du lieu d’utilisation et qui a une électricité décarbonée (il en existe peu surtout si le produit est fabriqué en Asie).
Et maintenant je fais quoi ?
Alors soit tu épluches les étiquettes, soit tu consultes notre annuaire. Nous avons noté l’engagement éco-responsable de dizaines de produits.
Voici notre sélection de baselayer éco-responsable