Suite à notre dernier article “Les (propositions de) lois “écolos” sont-elles liberticides ?”, nous avons reçu beaucoup de commentaires. Bien qu’il semble y avoir un consensus sur l’objectif à atteindre; Il faut réduire notre empreinte carbone, les manières d’y parvenir divergent (en 1 mot !).
Deux axes de réflexion se dégagent :
- C’est à nous en tant qu’individu de faire les efforts.
- C’est aux industriels (gros pollueurs) de faire les efforts.
Coluche disait : “Quand on pense qu’il suffirait que les gens arrêtent de les acheter pour que ça ne se vende plus… « . Partant de ce principe, si nous achetons moins (ou mieux), les industriels produiront moins… de CO2. Tout est lié !
Une loi pour nous protéger de… nous même.
Sommes-nous cependant prêts à faire des “sacrifices” sans y être contraint ? On adorerait penser que oui… mais on a du mal à y croire.
“Pourquoi est-ce que je me priverais d’un kitesurf trip au Brésil alors que tous mes potes partent sans cesse ?”
Jean-Mich’ Frustré
En d’autres termes, pourquoi serais-je le seul à fournir des efforts ? Et puis si je suis le seul, cela ne sert à rien de toute façon !
C’est pour cela que les “sacrifices” volontaires ne tiennent pas longtemps (sauf pour les warriors… force à vous !). Au bout du compte on finit (presque) tous par revenir à une consommation “normale”.
Si on veut vraiment faire bouger les choses, c’est :
- Soit on attend d’être dans le mur.
- Soit on réagit au plus vite en faisant un effort collectif, contraint… par la loi.
Être contraint ça ne fait jamais plaisir… mais ça fonctionne. On l’a d’ailleurs vu avec le COVID (il aura au moins servi à ça). Le confinement a été respecté à la lettre par 77 millions de personnes. Pourquoi ? Parce que tout le monde a été logé à la même enseigne, dans un effort collectif contraint par la loi !
Pour nos émissions de CO2 c’est pareil, il n’y a qu’une loi qui pourrait nous permettre d’atteindre l’équilibre carbone. Une loi liberticide ? Momentanément oui… mais sur le long terme ?
Une loi « Carte Carbone » comme solution ?
A la question “faut-il interdire les SUV et l’avion ?”, on répond : NON !
N’interdisons pas à :
- Jean-Mich de rouler dans 3 tonnes d’acier qui consomment 15 litres au 100 kilomètres.
- Isabelle d’aller kiter à l’autre bout du monde.
- Audrey de racheter une nouvelle combinaison de surf à chaque fois qu’elle voit les photos d’Isabelle sur Instagram.
… Tant que Jean-Mich, Isa et Audrey restent neutre en carbone !
« Comme pour la limitation de vitesse sur autoroute, pourquoi ne pas limiter les émissions de CO2 ?
Ce concept, c’est celui de la “Carte Carbone” (on parle aussi de « quota carbone » ou de « budget carbone« ).
Le principe est simple : Chaque année on a un budget carbone qu’on peut dépenser comme on le souhaite… mais qu’on ne peut pas dépasser.
A chaque fois qu’on achète quelque chose son coût carbone est décompté de notre budget carbone. Charge à nous de bien gérer notre budget (alimentation, déplacement, hébergement, loisirs, …) et aux industriels de trouver des solutions pour que le coût carbone de leurs produits soit le plus faible possible.
Ça serait quoi mon budget annuel de CO2 ?
On parle de 2 tonnes de CO2 eq/pers/an, parce que c’est l’objectif fixé par la COP21 pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais laissons aux experts indépendants (du GIEC par exemple) nous signifier une limite en dessous de laquelle le CO2 n’aura pas d’impact sur la vie ou la santé de l’humanité.
Avec une telle loi, cela impliquera de se questionner sur l’ensemble de notre mode de vie (lieu de vie, travail, loisir, …). On peut penser que certains vont se recentrer sur l’essentiel, sur ce qui compte vraiment…ce qui au final sera bénéfique d’un point de vu CO2, mais pas uniquement !
Voici quelques ordres de grandeur :
- Paris – Brésil AR (en avion) → 3 tonnes CO2 eq.
- 23,6 kg* de viande de bœuf →1,4 tonnes CO2 eq. (*consommation moyenne/français/an en 2020)
- 10000 km en voiture (seul) → 1,9 tonnes CO2 eq.
- Une combinaison de surf → Malheureusement, aucun fabricant n’est capable d’avoir cette information, mais on imagine bien que le bilan CO2 n’est pas jojo.
Conclusion : Jean-Mich, Isa et Audrey vont devoir se “serrer la ceinture” pour rester dans leur budget carbone annuel…
Mesurer son bilan carbone
Pour connaître l’ampleur de la tâche qui nous décombe (et surtout qui nous incombe) , il faut commencer par calculer son empreinte carbone.
Il existe plusieurs calculateurs, chacun avec ses petites incohérences, mais au moins ça donne une idée de là où on en est.
Chez La Green Session, on aime bien celui recommandé également par Bon Pote : Nos Gestes Climat (fait en quelques minutes). Mais si tu veux passer au « niveau expert » il y a celui de MyCO2 (prévoir 1h30).
Il y a quelques années mon bilan CO2 ne ressemblait pas du tout à ça. Pour en arriver là j’ai quitté Paris pour me rapprocher de l’Océan, j’ai arrêté de prendre l’avion, je mange beaucoup moins de viande, j’achète si possible d’occasion et je répare…. Et pourtant je suis encore loin d’être neutre en CO2 !
Voici à quoi devront ressembler mes efforts dans les 30 prochaines années. Pour atteindre les 2 tonnes en 2050, il me faudra réduire d’une centaine de kilos CO2 eq par an…on va bien trouver !
Et toi, as-tu fait le calcul ? Tu es à combien de tonnes de CO2 ?
Et la technologie dans tout ça ?
Dans le graph du dessus tu auras noté qu’on ne compte que sur nous-même pour réduire nos émissions de CO2… et non pas sur la technologie.
Par technologie, tu vois de quoi on veut parler ? Les avions à hydrogène, la fusion nucléaire, les systèmes de captation de CO2 (puits de CO2), etc…
On ne dit pas qu’on n’y croit pas, on espère même qu’elles verront le jour le plus rapidement possible… mais comme pour le moment elles « n’existent » pas, il nous faut raisonner en bon père/mère de famille.
“Personnellement quand je prévois mes vacances, je réserve un séjour dans mes moyens… je ne prends pas de ticket pour l’espace en me disant que je vais certainement gagner au loto d’ici le décollage !”
Pour les technos c’est la même chose. il vaut mieux planifier sa vie en se disant qu’il n’y en aura pas et si ça vient ça sera du bonus (à condition d’éviter l’effet rebond).
Même les « pros technos » le disent
Depuis peu, la société Time for the Planet qui a pour objectif de créer 100 entreprises technologiques luttant contre le réchauffement climatique, ajoute en bas de ses com’ la phrase suivante :
Conclusion
Plutôt que des lois “chirurgicales” (interdiction du SUV, de l’avion), nous sommes plus en faveur d’une loi “globale” qui alloue un budget carbone à chacun. Ensuite chacun est libre de l’utiliser comme il le souhaite en fonction de ses centres d’intérêts, de ses envies.
De plus, on pense que cette carte carbone peut être un outil intéressant pour réduire les injustices sociales… mais ça on en discutera dans un prochain article.
Et toi qu’en penses-tu ? Qu’elles seraient pour toi les avantages et les inconvénients de la carte carbone ?
(On essaiera d’y répondre dans un prochain article)
PS : On ne veut pas entendre que ce n’est techniquement pas applicable…quand on envoie des touristes dans l’espace, on doit bien être capable de développer une application qui tracent notre conso de CO2.
PSS : On a bien conscience que cela ne réglera pas toutes les “autres” problématiques qui vont au-delà du CO2, comme la biodiversité ou l’épuisement des ressources naturelles. Mais tout est lié. En abaissant drastiquement nos modes de vie pour atteindre 2 tonnes on préservera également tout le reste.
https://www.youtube.com/watch?v=H4wjc4FHpNY
9’10 ;).
Ah ah génial, on savait que ça allait te faire réagir Julien !!! Merci
Je ne connaissais pas cet homme, alors un grand merci ! Je crois que je l’aime ! 🙂 Discourt tellement vrai, clair, pertinent, intelligent ! Wahou 8)
« PS : On ne veut pas entendre que ce n’est techniquement pas applicable…quand on envoie des touristes dans l’espace, on doit bien être capable de développer une application qui tracent notre conso de CO2. »
Ça reste quand même le point central !
On peut comparer avec le marché du carbone ouvert pour les entreprises:
1) On s’accordera surement sur le fait que c’est plus facile de tracer les émissions de grosses boites que celles des particuliers. Pourtant, au vu des connaissances actuelles on se rend compte que les boites trichent et émettent beaucoup plus que ce qu’elles déclarent.
2) Pour les particuliers, franchement la solution qui connecte le type de véhicule utilisé, nombre de km parcouru, les voyage en avion effectué, la proportion de produits carnés dans ton assiette etc etc. Mettons que ce soit possible, je pense que ça devrait tout de même soulever d’ENORMES questions de respect de la vie privée, etc etc
3) Enfin, si on est pas sûr de pouvoir faire respecter ce quota carbone individuel, alors ne pas limiter les activités poluantes (SUV, avions, industrie agro etc), c’est un manque à gagner dans l’investissement qui devrait être déporté sur des activités plus propres à offrir aux particuliers. Un exemple: quand on interdit pas les vols internes en France, il y a moins de tunes pour développer le féroviaire comme alternative.
Sinon j’aime beaucoup ce que vous faites de manière générale 😉
l’idée est intéressante, car elle obligerait aussi les industriels à être plus vertueux pour continuer à vendre … La mise en application reste à inventer, car qui dit appli, dit smartphone, dit utilisation data et production gourmande en CO2, dit fracture numérique et accès inégal.
Il faudrait que les états légifèrent sur un budget co2 par personne, croisé avec la consommation globale du pays, pour contraindre la production à être dans une fourchette du budget. Par exemple gestion de la production et importation de viande bovine, pas d’import si la production du territoire suffit à respecter le budget allouer … donc exit les marchés mondiaux et autres Mac Do … et là , ca va braire grave ! lol Mais une économie plus forte et vertueuse ! Revoir les échanges mondiaux en fonctions des besoins réels de la survie humaine et non de l’expansion monétaire totalement virtuelle !
Bref, j’adore refaire le monde !
Interdire l’avion en effet c’est pas la solution, mais quand on voit qu’un a/r France – Brésil c’est 3T.. c’est tout comme l’interdire non !? Ou alors d’ici 2050 il nous faut des avions électriques qui transportent plus que 3 passagers 😉
On pourrait peut être « amortir » le voyage sur 4-5 ans pour rester dans les 2 tonnes par an ? Dans ce cas on partirait peut-être pour une durée plus longue histoire de vraiment en profiter/découvrir/explorer… et puis on réfléchirait à 2 fois avant de se faire un WE à Ibiza 😉
Il manque un peu de réflexion sur les mécanismes en cas de dépassement de la carte co2, c est la partie difficile
On a bien des idées là dessus… qu’on développera dans un prochain article ;-). l’idée de cet article est de planter une graine et de récolter toutes les remarques constructives possibles. De ton coté tu penses à des mécanismes possibles ?
Peut-être un système d’enchères, revente de quota co2, qui permet d’égaliser, pour pas que les 4t de co2 de ton vol au brésil coûte 200€ mais plutôt 2000€, là tu as tout de suite moins de gens pour le prendre, et de l’autre côté tu as des citoyens modestes ou frugaux qui se partagent ces revenus. tu rajoutes une taxation du kérosène au même niveau que l’essence de voiture alors qu’aujourd’hui c’est 0, ca rend le train plus compétitif. Faut s’attaquer aux logements passoire pour pas que les plus demunis se retrouvent au dela de 2t alors que moi bobo avec mon velo elec et ma maison bbc je pourrai prendre l’avion car bilan carbonne plus bas.
2è réaction cette fois, et à votre idée 😜:
Et bien, je la trouve très bonne cette idée. Mais… utopique (je suis moi-même un grand utopiste😇). L’équation raccourcie est simple :
Loi limitant à 2tonnes/an/personne les émissions de CO2 = baisse de la consommation (conséquence directe) = décroissance!
Mais vous êtes des grands malades (300% ironique😉)!!! Et mon PIB alors??? Hein, qu’est-ce que vous en faites de mon PIB? Tu sais, ce truc qui rendrait le peuple heureux? (1000% ironique🤪).
Perso, j’ai fait mon bilan carbone et bien c’est pas joli joli! Et pourtant… J’en fais des effort. Mon travail me fait exploser les scores…
Plus sérieusement, et c’est très subjectif, je crains malheureusement que seule notre planète nous imposera cette « loi ». Nous n’aurons donc aucune autre solution que la résilience. Pour certains, elle sera contrainte et d’autres s’y seront préparés. Cette vision ne me semble plus du tout pessimiste aujourd’hui, bien au contraire. Pour ma part, j’ai complètement dépassé ce stade de « l’éco-anxiété » et je suis persuadé que les choses vont s’arranger. De gré ou de force. Excès d’optimisme : je crois en l’être humain.
Attention tu ne dois pas compter les dépenses CO2 de ton travail dans tes dépenses personnelles. Cet impact est répercuté sur les produits ou services proposés par ta boite… c’est donc les clients de ta boite qui vont « absorber » ton cout carbone !
On garde toutes tes questions/remarques au chaud pour un prochain article… notamment sur la décroissance ! Entre utopistes on va se comprendre 😉 !!
Le test « bilan carbone » qu’il m’a été donné de faire prenait les déplacements pro quels qu’ils soient. Donc oui, le résultat est à prendre avec des pincettes. Effectivement, tu as raison sur l’absorption mais il est aussi du ressort de mon entreprise de décider de limiter au maximum ses émissions carbone (et pour le coup, c’est vraiment ce qu’elle fait👍🏼) afin qu’il y ait le moins possible à absorber. Au plaisir
Avec la « carte carbone » chaque entreprise aura un avantage stratégique à réduire son bilan CO2… sachant que celui-ci sera « facturé » aux clients !
Nous serions donc sur de la facturation « rédhibitoire ». Pierre, longe les murs et surveille autour de toi: tu vas te faire plein d’ennemis! Mais je te soutiens! 😂
Moi j’ai une question qui me trotte dans la tête quand même.
Du coup on fait comment pour faire avaler la pilule aux riches ?
On sait que les 10% les plus riches émettent 52% des GES…
Je ne demande pas de réponse toute faite, mais ça mérite réflexion non ?
Si seulement on pouvait déjà réunir les autres 90% derriere ce projet on ne se poserait même plus la question des 10% restants… la force du nombre et de la démocratie 😉 !
Excellent article, comme la plupart du temps.
Cela étant dit, la citation exacte de Coluche est: « quand on pense qu’il suffirai qu’on arrête de l’acheter pour qu’on arrête de le vendre »
Ravi de voir cité Aurelien Barrau (et non Barreau).
Il a une vision extrêmement pertinente sur le sujet, une humilité sans bornes,et je connaît pas beaucoup de lascars qui lui tiendrait le menton quand il avance des arguments scientifiques.
Concernant le co2.
J’ai seulement 35balais (et ses poussières) enfant c’était inenvisageable d’avoir le luxe de me payer un billet d’avion. Aujourd’hui certains trajets intra-continental coûtent moins cher que le train. C’est terrible. La première des responsabilités à endosser c’est ce forcer à maîtriser le sujet, savoir ce que sont les émissions, comment elles sont calculées, pourquoi on en est arrivé à ce désastre? L’éducation face à notre impact climatique est primordial, il est totalement illusoire de vouloir faire changer les habitudes de consommation à une partie de la population qui a passé plus de la moitié de sa vie à jouir au max de sa capacité et qui ne peut se résigner à se limiter voir se contracter.
De toute manière, il est également t ubuesque de se faire des plans sur la comète en imaginant qu’en se freinant sur certains points émetteurs de co2 on peut équilibrer notre impact pour pouvoir partir au chaud surfer. En effet, nous jouissons d’un confort qui est inextricablement lié à l’énergie ( fossile, nucléaire, renouvelable) les énergies fossiles étant en chutes libres sur leur potentiel d’extraction il ne va rester que le nucléaire pour nous sauver la mise sur les éléments vitaux de nos sociétés mais pour le reste… c’est la restriction assurée. Reste à accepter la chose : si nous n’acceptons pas la contrainte, nous la subirons.
Aller surfer aux Maldives sera le cadet de nos soucis….
Merci Gauvin pour tes corrections (pour Aurélien on a fait la modif !). Pour Coluche pour être plus exact il dit exactement : « Quand on pense qu’il suffirait que les gens arrêtent de les acheter pour que ça ne se vende plus… quelle misère » ! (https://www.youtube.com/watch?v=rWKGrS8M-DA)… mais bon le principe est le même 😉
Pour le reste je suis assez d’accord avec toi en acceptant la contrainte nous aurons moins à la subir ! Mais au fait, tu ne serais pas un « disciple » de Janco 😉 !
Alors, qq commentaires constructifs pour commencer sur la mise en place : comme pour beaucoup de loi avec plafond, on peut commencer par un seuil au dessus de 2 tonnes et fixer une trajectoire de réduction pour laisser un peu de temps (mais pas trop) à tous pour s’adapter.
Mais ensuite, la où ça va devenir compliqué :
– déjà on voit que c’est impossible de fixer un seuil strict (sinon, qu’est ce que tu fais quand ton crédit est épuisé ? Tu meurs de faim cloîtré chez toi sans électricité ? ). Donc il faudra mettre en place un mécanisme qui permet les dépassements, avec une pénalité, certainement financière… et la on commence à tomber dans les problèmes d’égalité car évidemment les plus riches pourront acheter des crédits carbone (eh oui ça existe deja, 50€ la tonne, cool mon trip au Brésil me coûtera 200€ de plus, c’est à dire peanuts par rapport à mon niveau de vie 😉) alors que pour les moins fortunés la même somme fera bcp plus mal.
Idem pour certaines dépenses quotidiennes. Qui achète ajd des produits bio dans des circuits courts ? Qui achète des produits industriels dans des hypermarchés ?
Qui vit dans une maison avec isolation extérieure et chaudière à pellets ? Qui habite dans une passoire thermique ?
Bref, même en étant pour la mesure, je pense que le côté social du truc est assez illusoire.
Salut Sam, merci beaucoup pour tes remarques très pertinentes !
Tout à fait d’accord avec toi pour commencer au dessus de 2 tonnes. L’objectif est d’atteindre ce chiffre en 2050, on peut donc y aller progressivement.
Dans notre idée, le seuil est fixe… reste à voir comment faire avec les personnes qui gèrent mal leur « budget »… mais c’est au final un peu la même chose avec notre budget financier ! On ne pourra effectivement pas laisser les gens mourir de faim (on pourrait leur demander de planter des arbres en échange 😉 ).
En ce qui concerne l’achat de CO2 (toujours dans notre idée initiale) cela n’est pas possible. Pourquoi certains auraient le droit de « polluer » plus que d’autres ? Donc pas d’achat, pas de trading, pas d’échange… Au lieu d’avoir 10 « fausses » passions, peut-être qu’on en aura plus qu’une ou deux (mais des vraies cette fois). On courra certainement après autre chose que l’argent… la gloire ? la renommée ? ou tout simplement le bonheur ?!
Avec une telle loi, on changerait complètement de paradigme… ça ne serait pas « la société d’aujourd’hui » transposée dans une société avec un quota carbone. Ça serait juste une nouvelle société… a nous de faire tomber les barrière et de l’imaginer avec ses avantages…mais aussi ses inconvénients 😉
superbe article, encore une fois !
J’en profite, si vous souhaitez vous investir, discuter, partager sur les sujets liés au climat (et peut-être kiter si éole le veut…), Maison Glaz (Gâvres) organise 3 jours de Off de la COP26 du 2 au 5 Novembre dont voici le programme : https://maison-glaz.bzh/programmation/glaz-go/
le problème n’est pas vraiment les avions et suv, c’est tout le fonctionnement du système économique qui veut la croissance à tout prix, alors que ce n’est pas necessaire. Il y a un problème de logique, basée uniquement sur le profit plutôt que sur le bien-être et l’équilibre avec la nature.
On vent le bois français au chinois puis on en achète au canada car on en a plus assez.
On fabrique les 3/4 des choses en asie (par des personnes exploitées, pauvres, des enfants, des esclaves comme les ouighours…Etc.) et ensuite on importe avec des paquebots dont seulement quelques dizaines émettent plus de particules fines que toutes les voitures sur la planète (sachant qu’il y a plus 15 ou 20000 de ces super paquebot qui sillonnent les mers.)
Ensuite on vient nous parler de « sauver la planète » en augmentant l’essence pour obliger les gens a acheter de l’electrique (même gens qui n’ont pas les moyen de s’acheter des voitures neuves electrique et donc qui vont juste payer l’essenc eplus cher et s’appauvrir un peu plus).
Et voiture electrique qui a besoin de plusieurs kg de métaux et éléments rares pour chacun de leur moteur (qui n’a qu’une durée de vie très très limitée), que l’on doit aller chercher en detruisants des zones naturelles, ou en faisant travailler des enfants dans des mines de cobalt en afrique. Ils parlent d’aller miner au groenland maintenant. donc on detruit le groenland pour sauver le groenland de la fonte des neiges….et le tout qui tourne au nucléaire. La voiture electrique ne fume pas, mais c’est ailleurs que ça fume pour qu’elle fonctionne. Il n’y a pas de logique. que de la manipulation et des mensonges et de la démagogie à coup de peur, de culpabilisation et d’infantilisation.
on met des taxes eco sur des appareils avec obsolescence programmée légale. et quand on demande pourquoi c’est autorisé, on répond « on est obligé, c’est pour la croissance ». C’est un mensonge. Les personnes qui parlent de sauver la planète sont les même qui finance les entreprises ultra polluante, l’essence et les guerre. Les gens du forum eco (davos) qui prétendent parler de sauver la planète et les gens, le dirigeant est un rostchild (du côté de sa mère), les mêmes qui possèdent toutes les banques et finance les deux côtés.
Ce n’est pas sur un détails comme « doit on recycler le carton », c’est toute la logique de la société pyramidale qui ne fonctionne plus.
Il faut une société où on mange et achète local, où on favorise les petites entreprises faites par des gens qui sont heureux de faire ce qu’ils font. Cela donnera plus de petites entreprises différentes et du coup il y en aura pour tous les goûts.
Le lavage de cerveaux et la manipulation de l’inconscient collectif nous a poussé à croire qu’on voulait tous les mêmes choses, un iphone, un tv samsung, une super audi, un sac de marque…etc. alors que c’est faut. on a nié l’individu pour le collectif et le fonctionnement pyramidale. il faut changer de paradigme. passer de la pyramide au réseaux. chacun fera son truc et en sera content et du coup chacun trouvera ce qui lui plait aussi et s’appuiera sur les autres personnes qui font aussi ce qu’ils aiment. Ca sera basé sur l’entraide et non sur la dépendance et la négation de l’individu au profit du groupe.
Si on veut commencer à faire changer les choses, ce n’est pas en interdisant, c’est en faisant nous même des choix différents.