Salut à tous, je m’appelle Maxime, j’ai 28 ans et j’adore le surf et l’océan (probablement comme toi, si tu lis ces lignes).
Pour un mec originaire du Loir-et-Cher, cela peut être surprenant. C’est pour ça que j’ai commencé sur le tard (ou un peu tard), il y a environ 5 ans. J’te laisse imaginer mon niveau !
Autant te dire qu’il y a eu énormément de sessions « galères »…
Mais heureusement, j’ai aussi connu des sessions avec de magnifiques vagues surfées, des sessions de dingues au sunset et des moments de partages entre copains. Bref, le surf comme on l’aime quoi 😊.
Allier passion et conviction, pas facile pour un surfeur qui habite à la montagne
J’ai habité à Bordeaux et en Guadeloupe. C’est là que j’ai eu l’occasion de m’exprimer le plus dans cette pratique. Mais, un beau jour, changement « radical », après tout il y a d’autres choses à voir en France donc… J’emménage en Haute-Savoie !
A moi la montagne, les sommets et les pics en tout genre, la Dent du Guignol, la coulée du Grand Bronze, le ski sous toutes ses formes, mais aussi… le reblochon !!!
Mais… et les vagues dans tout ça ?
« Bah, t’as la Méditerranée pas trop loin (4-5h) de route, puis on dit qu’il y a 50 jours de surf par an là-bas »
Génial…. Avec la route, la rareté des vagues, le localisme, ça risque d’être coton !
« Bah, sur le lac d’Annecy, tu peux faire du wake-board ou du wake-surf, c’est presque pareil non ? »
Pas tout à fait quand même… Déjà, c’est un câble ou un bateau (coucou le gasoil !) qui te tire. Alors que moi je préfère une houle, une vraie, formée par une tempête à des milliers de kilomètres et qui vient casser pile sous ma planche.
« Roooh tu prendras l’avion, reviens donc en Gwada (la Guadeloupe pour les gens branchés) ou va en vacances à Bali par exemple ! »
Oui bah non merci. D’abord, j’y suis déjà allé et puis pas besoin de cramer du kérosène pour se prendre des taules dans l’eau (turquoise et chaude, certes), ça va annuler tous mes efforts du quotidien pour réduire ma facture carbone…
Pas facile d’allier sa passion pour le surf avec ses convictions écologiques quand on habite à la montagne ?! Moi j’ai trouvé une solution. Dès que je le peux, je pars en roads trips en France à la recherche des plus belles vagues. Et aujourd’hui je t’emmène en… Bretagne
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Un surf trip de 10 jours en Bretagne
En octobre dernier, je décide de partir en surf-trip, avec mon auto, mes planches de surf (une 7’9 et une 6’6, parce que oui, je prévois des vagues de dingues) et une tente de camping. Comme ma motivation n’est pas suffisamment mise à l’épreuve, aucun pote surfeur ,’est dispo pour m’accompagner. Pas grave, ça fera plus de place sous la tente !
Destination la Bretagne ! Je ne connais pas du tout cette région, mais ce sera l’occasion de la découvrir. C’est donc une petite aventure en solo de 10 jours, à base de camping sauvage, de surf, de galettes au sarrasin, que je me prépare pour des vacances (bien méritées, si si).
10 jours, c’est trop court pour devenir un expert des spots Bretons mais quel dépaysement, mes amis ! Ça ne sera donc pas un descriptif très détaillé qui t’attend dans cet article, juste un soupçon de Bretagne pour stimuler ton envie.
Sur les 10 jours, j’ai pu écumer 4 spots différents, en m’adaptant à ce que je sais faire sur l’eau et ce que je comprends des prévisions (règle n°8 du surf : bien connaître les particularités de son spot, c’est essentiel pour optimiser ses sessions) et des conseils glanés sur internet.
Remise en jambe sur le spot de surf de Guidel, dans le Morbihan
La première session est à Guidel, sur la plage de la falaise.
Ils annoncent un petit peu de vagues, 1.5m et de gros nuages noirs (ça reste la Bretagne !!). Il y a déjà une vingtaine de surfeurs en place, c’est donc là que ça se passe.
Un Océan quasi glassy et de belles vagues qui déroulent bien… Jamais une session de reprise n’aura été aussi agréable 😊.
C’est magnifique de regarder la côte entre deux vagues, c’est encore très sauvage, avec des falaises, de la verdure, ça change des dunes de sable de la Gironde.
Un passage sportif sur le spot de surf mythique de La Torche, dans le Finistère
Deuxième session, la Torche.
Je suis arrivé tard la veille au soir. Après avoir campé sur un parking à proximité du plus célèbre spot Breton, je me réveille en entendant les vagues au loin. Ça casse bien plus fort que la veille.
Vite, j’avale mon petit déjeuner, j’attrape ma planche et je fonce voir ce qui m’attend.
Le spot est situé tout près de la pointe de La Torche. Cette pointe forme un gros éperon rocheux sur lequel la houle vient déferler. La baie d’Audierne défile à perte de vue vers le Nord. La météo est dégagée et les vagues sont grosses.
Des grosses gauches dans lesquelles tout le monde a l’air de s’éclater. C’est parti pour deux sessions dite « lessivage en règle ». Clairement les automatismes ne sont pas au rendez-vous.
Il y a du gros niveau à l’eau. Il faut dire qu’en Octobre, les « touristes » ne sont plus trop présents, même si le parking est plein de vans immatriculés d’un peu partout. C’est sans aucun doute des surfeurs passionnés.
C’est une journée éreintante qui s’achève et je me dirige vers la presqu’île de Crozon, où je vais rester un peu plus longtemps.
Quelques session tranquilles sur le spot de surf de Crozon, dans le Finistère
Grâce à Delphine de PhilaDelphia, j’ai pu m’amuser à Kerloc’h.
Ça te parle, PhilaDelphia ? C’est normal, en tant que lecteur assidu de La Green Session, tu as pu lire ce nom dans le top 14 des SurfCamp éco-responsables !
Et ils ne mentent pas. L’accueil est chaleureux, l’auberge est charmante et très bien située. La belle ville de Morgat est facilement accessible, la forêt et la côte escarpée se prolongent jusqu’au Cap de la Chèvre pour de belles randos.
Le spot de Kerloc’h est juste au bord de la route. C’est un bon spot de repli quand les vagues sont énormes à la Palue (qui est LE spot du coin). Ici, c’est une petite droite qui déroule sur le bord Nord de la baie.
Le spot est peu fréquenté à ce moment de l’année, ce sont des sessions quasi solitaires qui m’attendent. Parfait, pendant les vacances, c’est toujours bien d’être un peu tranquille.
Et on termine sur un spot de surf à coté de Brest, toujours dans le Finistère
Enfin, dernière destination, Brest. J’y rejoins ma pote Alix, qui y vit. Je comprends son choix, elle qui adore l’eau et en a fait son métier, c’est le spot rêvé pour pratiquer des sports aquatiques.
C’est parti pour une session découverte, au sunset, aux Blancs Sablons !
Personne à l’eau, des petites vagues, des petites mousses et de bonnes barres… de rire !
La plage est immense et propose un magnifique décor sauvage aussi bien pour le surf que pour le farniente. Quand ça rentre bien, ça doit donner ici !
Le « slowlife local », une autre façon de concevoir sa passion pour le surf
En définitive, en vivant à des centaines de kilomètres des premières vagues, ma stratégie est d’orienter mes vacances vers le surf dès que je peux. La faible fréquence des sessions fait que je peux faire une croix sur les progrès fulgurants, mais bon, je ne vais pas faire les Jeux Olympiques cet Eté (d’ailleurs personne ne les a fait cet été tiens).
Heureusement la France métropolitaine possède de sérieux atouts pour se dépayser facilement. Des vacances surf pas chères, facile d’accès, c’est possible.
Partir en surf-trip en solitaire permet de vivre au rythme de la houle, je ne me suis pas pris la tête avec un programme pré-déterminé. Ma seule réservation était 2 nuits à PhilaDelphia et je devais terminer mon voyage à Brest… Entre temps, tout était possible.
Prochains surf-trips en France
Après la Bretagne ça sera le Pays Basque ? Les Landes ? La Vendée ? Arf, et voilà j’ai encore au moins 3 surf-trips 100% Français à faire !
« Et la Bretagne, tu n’y retournes pas ? »
Ah si si, il reste encore au moins tout ça à découvrir de cette région !
Cet article a été écrit par Maxime Bonsigne, un fidèle Green Rider
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Moi non plus je ne prends pas l’avion… c’est bon signe !!!
Une board woodie sous les pieds et ça plane pour toi !!!