Test du base-layer en laine mérinos de chez Seagale

Cet article nous est proposé par Margaux, une très fidèle Green Rideuse qui a accepté (tant bien que mal) de tester un base-layer en laine de la marque Seagale. Produit que nous avions retenu dans notre sélection des base-layers les plus éco-responsable de l’hiver 2020.


 » J’ai testé un base-layer en laine en 2020… un challenge accepted beaucoup trop naïvement ! »

Présentation de la Green testeuse

Qui suis-je ? Où courge ?

Ça, c’est moi

Margaux, 28 ans, dépendante à l’iode, manchotte (celleux qui se disent « manchois.e » c’est vraiment pour faire plus smart à Paris) expatriée en région toulousaine. Je me passerais des vagues de chaleur >40°C, mais de moins en moins des Pyrénées. Massif sauvage, sous-estimé, et ultra varié. Mes premières sessions glisse : c’était en famille, avec des skis nautiques, puis le wake, quasiment tous les étés de 7 à 20 ans. Le ski alpin est venu un peu plus tard vers 10 ans (merci les classes de neige avec l’école, les cousins riders…). Je fais donc la guignole tous les hivers sur des skis (le skim dans un champ enneigé normand a son charme — éphémère — aussi), mais jusqu’à récemment, ne pratiquais que pendant les vacances.

En février 2020, j’ai conclu… avec un base-layer en mérinos

Cela va faire un an en mars 2021 que je suis la plus chanceuse des rideuses (ok, une des plus chanceuses, puisque je n’habite pas à 1km de mon spot préféré, et on sait tous à quel point ce kilomètre a été crucial l’année dernière) : j’ai reçu, pour test, un base-layer eco-responsable (Seagale) grâce au boulot de La Green Session 💚.

L’affaire s’est conclue rapidement en février — on est sur un niveau d’efficacité qui ferait rêver Jean-Claude Duss. Le vêtement arrive à la fin du mois, “bon, la saison est bien avancée, mais on est chaud patate donc ça ira pour lui en faire voir de toutes les couleurs, et odeurs, dans les Py cet hiver”.

Il y avait de quoi être optimiste puisque dans les Pyrénées nous avions entamé la saison de ski en novembre (!!!), et qu’en janvier on enchaînait les premières traces tôt le matin, style St-Bernard dans la poudreuse. Bref, on se gavait bien, et on ne manquait pas de partager les images autour de nous. Tous les ingrédients pour tester du matériel étaient réunis.

Matériel « à réception »

En première couche, je traîne un Odlo en synthétique, et des bodies 100% coton Petit Bateau.

L’Odlo est très efficace thermiquement, et se lave/sèche rapidement en bivouac, mais le synthétique finit par ne pas être agréable sur la peau après avoir beaucoup transpiré, et par sentir le chacal.

Quant au coton, sur les bodies c’est une maille serrée et fine donc agréable au toucher et peu encombrant. Par contre, une fois mouillé, ça pèse, et ça reste mouillé. Le test ultime de ces hauts : trois mois de rando dans les parcs nationaux américains, neige et température négative en grande partie.

Recevoir dans sa boîte aux lettres un produit de chez Seagale, ça veut dire quoi ?

  • un paquet en carton, ajusté, réutilisable et recyclable 👍
  • un pochon en synthétique avec un échantillon de parfum 👎 — les échantillons c’est vraiment la plaie en terme d’emballage car on peut rarement les remplir de nouveau…

Première impression du base-layer : 👍

C’est très fin (tant dans le sens pas épais, que raffiné). Le poids dans un sac de rando sur plusieurs jours, l’encombrement, et l’épaisseur sous une autre couche : zéro. Au touché, d’une douceur incroyable, comme de la soie, en plus chaleureux ; et plus agréable que le synthétique ou le coton.

Hâte de tester dans, sous, sur la neige ! 🤙🤙🤙

C’était quand déjà ? Fin février 2020 (ah ah ah 2020 cette grosse blague)

Pour une phase de tests à l’image de l’année : pleine de surprises…

Quand le confinement numero uno est tombé, j’avais pu faire UNE rando en raquettes avec le base-layer test. Cette sortie s’était terminée par une partie ventriglisse, mais bon, rien de très photogénique. Et la demi-douzaine de sorties à skis prévues jusqu’à la fermetures des stations s’est vite envolée ; mon optimisme aussi. La lune de miel que je comptais partager avec ce base-layer a été un poil (de mouton) reportée.

“Toi aussi tu comptes nous balancer ton journal du confinement ? Tu t’es crue sur France Inter ?!”

Oh ça va. C’est pour planter le décor. C’est important le contexte.

Parce que le contexte en 2020, il a bien pesé — toi aussi t’avais le temps pour faire 15 gâteaux la semaine ? Et aussi le temps de les manger ?

Le “déconfinement” finit bien par arriver. Sauf qu’on est au mois de mai, et dans un rayon de 100 bornes, tous les toulousains randonneurs et non-randonneurs se retrouvent sur quelques sommets (d’habitude plutôt tranquilles), et prennent d’assaut les lacs de montagne les plus accessibles. Ambiance Palavas-les-Flots au 15 août jusqu’à 800mD+. Tout ce que le bon Green Rider adore : du monde, du rire gras, des déchets. Beaucoup de déchets. En pleine montagne. “Et sinon, le monde d’après ? Le retour à la nature ? Tout ça ?…” Mais ce n’est pas — complètement — le sujet ici.

3 objets eco-responsables se cachent dans ces photos, seras-tu les retrouver ?  

Tester le base-layer uniquement pour les sorties ski ? Objectif bien trop restreint, et vachement moins facile après le confinement ! Entre l’hiver passé enfermée, et l’envie d’examiner ce manche-longue sous toutes ses coutures. Je l’ai emmené partout. Par tous les temps. Séances de yoga et de renfo sur le balcon. Randos caniculaires ou dans les nuages. Reprise du trail. Glandouille après la course à pieds. Virées à moto. Boulot. Câlins aux arbres.

Utilisation du base-layer en laine mérinos l’été

En plein cagnard

Pas d’impression de chaleur, au contraire. Protection solaire (pratique quand on a une peau de normand.e), et sensation de légèreté.

Températures fraîches, humidité

Même dans l’effort, bien couverte, la transpiration est bien évacuée, et le base-layer tient son rôle de couche thermique.

Gros point bonus : l’absence d’odeur

Je ne croyais pas trop Vincent et Pierre quand ils affirmaient, dans leurs conseils sur les base-layers, qu’on pouvait porter son haut en laine (merinos etc) plusieurs fois, donc le ruiner de sueur, sans sentir à 15m ! Et si. C’est impressionnant, même en le laissant en boule dans un coin plusieurs jours — bon, l’étendre dehors pour l’aérer c’est encore mieux.

Utilisation du base-layer en laine mérinos l’hiver

Et enfin, les premiers flocons. Les quoi ? Les flocons. Oh punaise ! Dépoussière Barbara (la gourde, pas ta tante), vérifie les piles des DVA, et sors les pneus neige !

Oui, “étrangement”, on a bien faim de neige cette année. Deux sorties raquettes, trois à skis de rando, et une semaine complète en montagne. Le tout, avant fin janvier — c’est sûr que quand on ne fait pas la tournée des popotes pour les fêtes de fin d’année, ça laisse des week-ends de libre… et puis avec une rupture conventionnelle par là, et une démission par-ci, on s’est trouvé du temps aussi.

Une semaine, une sous-couche

Pour une semaine en station (un vrai-faux village super calme cette année !), La Rosière plus précisément, j’ai tenté le tout pour le tout : emmener qu’une seule première couche pour une semaine. Avec une livraison de neige fraîche tous les jours (délicieuse mais instable), et l’optique pas optimiste de devoir nous confiner en rentrant avec la vague n°3 de l’épidémie, l’objectif était simple : se gaver.

Qui dit neige à gogo  [expression désuète n°40-12]
dans le sac est resté l’appareil photo
et pas de sortie sans polair ni manteau !
Mais le mérinos sur la peau
C’est la garantie d’avoir toujours chaud

“Bon t’as fini avec tes rimes là ?!”

J’ai multiplié les sorties skis de rando, rando (printemps en février), raquettes (hiver en mars), et même cascade de glace. Cela n’a fait que confirmer mes premières impressions.

Conclusion

⌛ Absence d’odeur de transpi incomparable : Après une semaine à être sortis six jours sur sept, et à ne pas l’avoir aéré à chaque fois (parce que, franchement, qui veut ranger l’appart alors qu’une bière t’attend sur la table après une journée de puff ? Monica, sûrement ; je suis plutôt une Phoebie…) : mon t-shirt ne sentait pas le phoque. Je fais une journée avec mon Odlo (thermiquement bien) en fibre synthétique, et c’est l’horreur, et sans être la plus odorante du groupe 😉

🌡Tient chaud quand il faut, protège du soleil quand il faut, sèche vite pendant l’effort.

😕 Seul point négatif : sa résistance faible aux accros/griffures/etc. Si sa finesse est clairement appréciable en termes de poids, de toucher et d’esthétique, la maille peut se trouer facilement. J’ai déjà un petit trou au bout d’une manche, qui s’est fait sans que je m’en aperçoive (scratch de manteau ? caillou ? branche ?). A savoir comment ce type de maille peut se réparer !… ça, La Green Session devrait avoir des infos.

Réponse de LGS : Tout se répare Margaux. On a également eu des trous dans nos baselayer en laine (foutu mites !). Une couturière nous les a réparé super facilement avec juste quelques points (par contre il faut agir vite avant que le trou ne s’agrandisse).

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